Plat populaire de la ville de Sète, la macaronade repose sur l’association de pâtes (macaronis de préférence, pour justifier le nom) et de viandes cuites dans une sauce tomate.
Toutefois, il y a autant de macaronades que de Sétois, d’où la quantité de variantes dans la recette, surtout pour ce qui relève du choix des viandes : brageoles (paupiettes de veau, encore appelées “alouettes sans tête” : de fines escalopes de paleron ou de joue de bœuf, plaquées d’une persillade à laquelle peut se mêler du lard, roulées et tenues par une pique en bois, et mijotées en cocotte dans de l’huile), mais aussi chair à saucisse, lardons, etc. et même du poisson. D’autres pâtes que des macaronis peuvent également être utilisées : penne rigate, spaghettis de grosse taille (on parlera alors de “spaghettade”), etc. Mais l’un des secrets de cette macaronade réside dans la conception de la sauce tomate (chair concassée et concentré allongé d’eau). Si on la prépare avec des brageoles, celles-ci, une fois dorées à l’huile dans une cocotte, puis cuites avec de l’oignon, de l’ail haché et du vin, seront immergées dans la sauce tomate (pulpe et concentré) assaisonnée. La préparation mijotera longuement à très petit feu, avant d’accueillir les pâtes, cuites et égouttées. Celles-ci une fois servies dans les assiettes, les brageoles seront posées dessus.
Dans l’assiette
Ces pâtes en sauce à la viande se dégustent avec du parmesan râpé posé sur la table.
Un peu d’histoire
Si le nom de “macaronade” (un mot du dialecte napolitain, francisé par les pêcheurs de Sète) est sétois, le plat est italien puisqu’il fut importé ici au XVIIIe siècle par des immigrants italiens venus de Gaète (petite ville côtière entre Naples et Rome) et, au début de XXe siècle, de Cetera (petit village de la province de Salerne, près de Naples).